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Communiqué - Lancement de la troisième mission pour Tromelin


Le carnet de la mission 2010 [ordre chronologique]

Point presse
Mercredi
3 novembre 2010 à 11h00

Salle de cinéma Musée du quai Branly
37, quai Branly

75007 Paris

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Lancement de la 3ème campagne de fouilles archéologiques sur l'île de Tromelin

Le 8 novembre 2010 débutera, pour un mois, la troisième mission archéologique sur l'île de Tromelin, dans l'océan Indien, îlot des îles Éparses placées sous la juridiction du préfet administrateur supérieur des Terres Australes et Antarctiques Françaises (Taaf). L'objectif de cette campagne est de poursuivre le dégagement del'habitat des naufragés et de rechercher leurs sépultures.

Parti de Bayonne le 17 novembre 1760, l'Utile, une flûte de la Compagnie française des Indes orientales, s'échoue le 31 juillet 1761 sur l'île de Sable (aujourd'hui île de Tromelin), un îlot désert de 1 km². Elle transporte des esclaves malgaches achetés en fraude, destinés à être vendus à l'île de France (l'actuelle île Maurice). L'équipage regagne Madagascar sur une embarcation de fortune, abandonnant soixante esclaves avec trois mois de vivres et la promesse de venir les rechercher. Quinze ans plus tard, le 29 novembre 1776, l'enseigne de vaisseau Tromelin, commandant la corvette La Dauphine, sauve les survivants : sept femmes et un bébé de huit mois.

La recherche des vestiges du séjour des rescapés et l'enquête historique qui l'entoure sont retracées par Max Guérout (Groupe de recherche en archéologie navale) et Thomas Romon (Inrap) dans un livre, Tromelin. L'île aux esclaves oubliés, qui vient de paraître chez CNRS Editions (200p. 19 €).

Après une première campagne en 2006, celle de 2008 avait été particulièrement fructueuse avec la découverte de bâtiments d'une ampleur exceptionnelle, celle d'un mobilier original confectionné à partir des débris de l'épave, et de quelques ossements humains... Ces vestiges témoignent de l'organisation des naufragés, de leur grande faculté d'adaptation au milieu et aux ressources locales.

Un documentaire de 52 minutes, Les esclaves oubliés de Tromelin, produit par MC4 et réalisé par Emmanuel Roblin et Thierry Ragobert sera diffusé en novembre sur TV5 Monde ; il est disponible en DVD. Début 2011, une bande dessinée sera publiée par les éditions Dupuis. Les Taaf ont entamé, avec la collaboration du centre archéologique du Var, la restauration des objets issus des fouilles. Organisée à l'initiative du préfet des Taaf, une exposition est en préparation : elle devrait être présentée à l'île Maurice, à la Réunion et à Paris.
Comme durant les précédentes campagnes, le Gran réalise sur son site Internet, un journal quotidien bilingue, relayé par le site des Taaf, permettant de suivre au jour le jour la progression de la recherche. Des scolaires participeront à l'opération en dialoguant avec les chercheurs.

Placée sous l'autorité du préfet des Taaf, la mission a reçu le parrainage de l'Unesco et du Comité pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage et le soutien financier du conseil régional de la Réunion, de la direction régionale des Affaires culturelles de La Réunion et de la mission 2011, année de l'Outre-mer du ministère de l'Outre-mer. Elle a en outre reçu le soutien logistique du ministère de la Défense (commandement supérieur des forces armées dans la zone sud de l'océan Indien) et de Météo France La Réunion.

Dans le cadre des accords de cogestion de l'île de Tromelin signés en juin dernier entre les gouvernements mauricien et français, deux chercheurs mauriciens participent à la mission et sont associés aux travaux de recherche et de publication ultérieurs. Une chercheuse malgache y participe également.


L'Inrap

Avec près de 2 000 collaborateurs et chercheurs, l'Inrap est la plus importante structure de recherche archéologique française et l'une des toutes premières en Europe. Institut national de recherche, il réalise la majorité des diagnostics archéologiques et des fouilles en partenariat avec les aménageurs privés et publics : soit près de 2 000 chantiers par an, en France métropolitaine et dans les Dom. Ses missions s'étendent à l'exploitation scientifique des résultats et à la diffusion de la connaissance archéologique auprès du public.

Le Gran

Le Groupe de recherche en archéologie navale est une association à but non lucratif, qui se consacre depuis 1982 à la recherche concernant les navires anciens : architecture navale, méthodes de construction, armement, équipements. Elle a pour objectif l'organisation et la conduite de chantier de fouilles archéologiques sous-marines ou terrestres sur les épaves de navires anciens, la publication et la mise en valeur de ses recherches.


Contacts

 
Mahaut Tyrrell
Chargée de communication médias
Inrap
Service partenariats et relations avec les médias
01 40 08 80 24 – Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
Sébastien Berthaut-Clarac
Chargé de communication Gran
06 29 07 81 67 – Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

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