Sur terre comme en mer
- Sur terre comme en mer -
Une des ancres de l'Utile Crédit photo : Jean-François Rebeyrotte |
Les plongeurs guettent avec anxiété l'anémomètre et l'état de la mer.
L'annonce que le vent souffle ce matin à 14 noeuds contre 18 hier les décide à tenter en apnée la mise en place des premières bouées de marquage.
La mise à l'eau est plus facile qu'au cours de la tentative d'avant-hier et une première bouée est amarrée sur une grande ancre située à 125 mètres du rivage.
Une seconde bouée est ensuite amarrée sur la volée d'un canon qui se trouve à une vingtaine de mètres au nord de l'ancre.
Les deux bouées indiquent maintenant à tous l'emplacement de l'épave.
Sur une zone, allant du rivage à une profondeur de 6 mètres et 7 mètres, sont répartis les éléments lourds du navire : ancres, canons et saumons de lest en fer.
Nous connaissons bien le nombre et les dimensions des ancres et des canons de l'Utile. La flûte emportait quatre grosses ancres et deux plus petites : une de 2997 livres, une de 2798 livres, une de 2600 livres, une de 2570 livres et deux de 785 et 880 livres. L'artillerie du bord se composait de 20 canons de 8 livres, de 8 canons de 4 livres et deux petits canons perriers montés sur une fourche.L'annonce que le vent souffle ce matin à 14 noeuds contre 18 hier les décide à tenter en apnée la mise en place des premières bouées de marquage.
La mise à l'eau est plus facile qu'au cours de la tentative d'avant-hier et une première bouée est amarrée sur une grande ancre située à 125 mètres du rivage.
Une seconde bouée est ensuite amarrée sur la volée d'un canon qui se trouve à une vingtaine de mètres au nord de l'ancre.
Les deux bouées indiquent maintenant à tous l'emplacement de l'épave.
Sur une zone, allant du rivage à une profondeur de 6 mètres et 7 mètres, sont répartis les éléments lourds du navire : ancres, canons et saumons de lest en fer.
Embase du four Crédit photo : Max Guérout |
Les limites n'en sont pas encore très claires mais l'emprise au sol du four est maintenant proche de 2 x 2 mètres. Nous avons prélevé un échantillon de mortier pour analyse, il s'agit très probablement de chaux obtenue par calcination du corail. Deux petits morceaux de céramique ont également été trouvés; ces vestiges sont bien modestes mais la certitude d'avoir localisé le four utilisé par les naufragés de l'Utile nous fait toucher du doigt la réalité du drame qui n'était jusqu'alors qu'une histoire écrite.
Les recherches sur l'emplacement supposé du camp des français sont toujours décevantes, et nous élargissons de jour en jour la zone sans faire de trouvailles significatives.
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