Hiva Oa :: Le carnet de l'opération

Nous sommes arrivés hier en fin de matinée. A l’aéroport de Hiva Oa, nous avons été accueillis par Philippe Penot, l’inventeur du site du « Rabot ».

Nous nous ne connaissions qu’à travers le téléphone, mais il n’a pas été long à nous repérer. Il est accompagné du pharmacien de l’île, Gérard Guyot, journaliste correspondant de la Dépêche de Tahiti.

L’après-midi, déjà bien entamé, se passe à régler les derniers détails logistiques. Le repas, particulièrement bon, est l’occasion de rencontrer Eric Olivier et Catherine Chavaillon qui réalisent l’inventaire archéologique terrestre de l’île et qui nous ont aidé à mettre en place l’opération. Il y a là aussi Marion, l’épouse de Philippe, Teiki Richmond, jeune Marquisien dynamique qui s’intéresse à notre mission et Eric Lelyonnais, le moniteur responsable du club de plongée. Nous faisons le point sur la préparation de l’opération et organisons la journée du lendemain : première visite du site.

Le premier réveil marquisien est difficile… Les nuits précédentes ont été courtes, les journées très chargées et de surcroît un décalage horaire d’une demi-heure que nous n’avons pas intégré fait glisser le début de la matinée, ce qui n’arrange pas les choses. Quand notre « chauffeur » vient nous chercher, nous sommes encore sur la terrasse en train de prendre notre petit déjeuner, sans avoir préparé nos affaires. Le départ du bateau (un bateau de pêche à la bonite aménagé pour la plongée) est prévu à 7h15, nous y serons avec une grosse demi-heure de retard. Ce n’est pas grave mais la mer se forme après 8h00 et nous avons 45 minutes de trajet du port d’Atuona jusqu’au site.

La mer est hachée, mais le vent est absent et le soleil est au rendez-vous. Nous sommes un peu ballottés mais les conditions de navigation sont correctes.
Rapidement, Philippe nous indique que les conditions de plongée sont bonnes : la visibilité est excellente, le courant est faible et la température de l’eau à 29° ! Nous découvrons le site, inscrit dans un triangle d’une centaine de mètres de côté formé par la falaise et une avancée rocheuse. Le fond est constitué par un premier plateau entre 3 et 6 mètres de profondeur, puis une zone d’éboulis chaotique raide entre 7 et 17 mètres puis une zone de sable qui descend en pente douce.

Rapidement, les ancres en pierre apparaissent parmi les nombreux blocs rocheux et une multitude de galets. D’après les premières explications de nos guides, l’endroit est parfait pour la pêche, la pirogue peut s’ancrer à l’abri de l’avancée rocheuse à l’aplomb du passage du poisson.

Au cours de la seconde plongée, nous mesurons l’avancée rocheuse et nous mettons en place une cordelette pour matérialiser l’axe de référence du site, orienté est/ouest. Nous espérons que demain matin il sera encore en place et qu’une raie manta (manta bisrostris) familière du lieu ne l’aura pas emporté !