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Hiva Oa - 9 mars 2006
La fin de la mission approche

 
Le port d’Atuona au petit matin.
Photo © Robert Veccella – GRAN 2006
 

Eric le Lyonnais n’en croit pas ses yeux, ce matin nous sommes arrivés avant lui au bateau !

Le programme d’aujourd’hui est simple :
Une équipe va à terre et l’autre plonge. Catherine Chavaillon et Eric Olivier continuent leur prospection dans la vallée située face au site. Ils sont accompagnés par Marc Guyot, le correspondant de la Dépêche de Tahiti qui n’a pas pu se joindre à de la visite la semaine dernière. En mer, Christiane Dauphin et Robert Veccella font deux plongées pour relever des points permettant d’établir la carte bathymétrique du site.

Afin d’innover, et travailler rationnellement sous l’eau, la préparation se fait à terre. Un triangle de 20 mètres de côté et de 28,30 mètres de diagonale est constitué avec de la cordelette. Il devrait nous permettre de gagner du temps pour le positionnement des points, du moins en théorie… Nous nous fixons un objectif peu ambitieux : relever la profondeur de 4 points. Mais, à peine sur le bateau, les 68 mètres de cordelette s’emmêlent et ne forment plus qu’un sac de nœuds très rapidement ! Heureusement, nous avons trois quart d’heure de trajet pour tout démêler. Tel que le nous le ferions pour un jeu géant de ficelles, nous dénouons, patiemment et méticuleusement chaque brin à la main et, de temps en temps, avec l’aide de nos pieds !

 
 

Une pierre aiguisoir de la vallée Hananaunau.
Photo © Eric Olivier – GRAN 2006

Dans l’eau, la visibilité s’est considérablement réduite en raison de la mauvaise mer d’hier. Nous travaillons à trois avec Eric pour maintenir le troisième sommet du triangle.
Mais rien ne ressemble plus à un sommet de triangle qu’un autre sommet de triangle et ce qui devait arriver arriva…
La confusion la plus totale ne tarde pas à régner : l’hypoténuse du triangle est confondue avec un côté, l’amarrage provisoire des cordelettes sur les excroissances des roches se défait, la cordelette s’entortille dans des coraux de feu. Dans le même temps, l’impossibilité de communiquer à distance nécessite de nombreux allers-retours, si bien qu’au bout de 20 minutes aucun point n’est encore relevé et la consommation d’air dépasse largement la normale.
Rapidement, nous trouvons une autre solution et en cinq minutes deux points sont situés et leur profondeur relevée. Au cours de la seconde plongée, la technique est maîtrisée.

 
Une structure de la vallée Hananaunau.
Photo © Eric Olivier – GRAN 2006
 

L’équipe à terre se donne quant à elle, un objectif plus ambitieux que celui des plongeurs : Remonter le plus haut possible la vallée afin d’identifier le plus grand nombre de structures. Les conclusions tirées de cette journée confirment et renforcent celles de la semaine précédente : cette vallée a été très peuplée.
Les plateformes sont très rustiques et très dégradées, ce qui pousse nos prospecteurs à se demander si la main de l’homme n’y est pas pour quelque chose et qu’il soit possible que certains chamboulements ne soient pas simplement dus à la végétation.
Trois nouvelles pierres « aiguisoirs » sont trouvées, mais aucune trace de pétroglyphes, de pierres à cupules ni de Tiki. Il semble que cette vallée ait été plus une zone d’habitation qu’un lieu destiné à des cérémonies : de nombreuses habitations ont ainsi été répertoriées.

Demain sera le dernier jour. Pour compléter le plan, deux points supplémentaires seront pris, une vue d’ensemble sera faite et nous procéderons au nettoyage du site et nous enlèverons les rubans de marquage qui parsèment l’ensemble du site. Dans le cas où il resterait quelque chose, nous avons demandé à notre chef plongeur de faire le nécessaire pour nettoyer le site.

Rédacteur :: Robert Veccella

      © GRAN 2006