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Hiva Oa - 7 mars 2006
Une journée de repos

 
Danseur Marquisien.
Dessin © Christiane Dauphin
 

Aujourd’hui, pas de relevé au programme, ni de plongée. Dès 5h30, Christiane prend la direction du port dans l’espoir de trouver une place sur un des bateaux qui se rendent à Tahuata pour le Festival. Le quai est noir de monde mais il n’est pas difficile pour Christiane de trouver un embarquement en toute sécurité. Les gendarmes veillent à l’application de la réglementation.

Cette année, c’est l’île de Tahuata qui accueille les délégations des cinq autres îles de l’archipel des Marquises. C’est le mini festival des arts 2006, l’artisanat se décline monoxyle et lithique, les danses se jouent tribales et authentiques. Les villages sont visités successivement par les officiels suivis par une cohorte innombrable et bigarrée.

 
 

Pétroglyphe gravé sur une dalle d’un site représentant une tête.
Photo © Christiane Dauphin

Les sites archéologiques sont encore légion sur cette île, les maisons d’habitation sont construites sur les plates-formes tout en respectant les structures. Si cela peut paraître curieux pour un regard occidental aseptisé, ce mode de vie à de grands avantages : il permet de maintenir en état les constructions en pierre sèche, d’éviter que les arbres envahissent détruisent les murs et de faire un entretien permanent.

Christiane prend en photo tout ce qui bouge et ne bouge pas, tout y passe et elle fera le tri plus tard : structures, pétroglyphes, pierres à cupules, polissoirs mais aussi pirogues et canon. L’île de Tahuata est connue pour ces petites pirogues de pêche dont la carène est taillée dans une seule pièce de bois et surhaussée par des bordés et des membrures. Le support du balancier est lui aussi caractéristique et les traverses sont maintenues à la coque par des ligatures qui s’enroulent autour de goujons. Sur les quelques exemplaires photographiés, le balancier se trouve à droite.

 
La caronade à tourillon, vue de dessus.
Photo © Christiane Dauphin
 

Sur la place du village principal, une petite caronade à tourillons similaire à quelques moulures et galbes près à celle du Collège Anne pointe Hiva Oa. Il est dans un meilleur état de conservation ce qui indiquerait qu’il n’ait pas séjourné dans l’eau de mer ou que durant une courte période. D’où vient-il ? Du naufrage que l’on nous a signalé au nord de l’île ? Ce type de petite caronade, de fabrication anglaise, constituait au XIXème siècle l’armement défensif des navires de commerce.

Journée épuisante pour Christiane puisque dès son retour, vers 17h30, elle mange et se couche. Nous ne la reverrons que 12 heures plus tard.
Demain, en principe, le cours normal de notre mission reprend si le Pua O Tetai, notre support de plongée, ne sert plus pour le transfert vers Tahuata et est à nouveau à notre disposition.

Rédacteur :: Robert Veccella

      © GRAN 2006