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Glossaire
       

GLOSSAIRE

D’après :
Arnold 1996 : 128-130
Guiot 1997 : 490-492
Rieth 1998 : 155-152
Simutoga 1992 : 121
Veccella 2003 : 213-218

Dictionnaires Larousse, Robert

Balancier  : ensemble constitué d’un flotteur et des pièces (traverses) qui l’assemble à une coque. Il permet d’assurer la stabilité d’une embarcation. Le balancier sur les pirogues en Polynésie française est généralement à droite, il est constitué de deux traverses fixes (rigide à l’avant et « souple » à l’arrière), d’un flotteur et d’un système de liaison entre les deux composés d’un support et d’une ligature.

Banc de nage  : planche perpendiculaire à l’axe longitudinal de la coque, sur laquelle on s’assoie. Ils sont généralement posés sur des protubérances, mais ils peuvent être aussi encastrés ou simplement cloués sur le plat-bord.

Barrot  : poutre placée en travers du bateau pour lier les deux flancs (murailles) et maintenir ainsi l’écartement voulu, parfois utilisée comme banc.

Bau  : synonyme de barrot.

Bille  : tronçon de bois découpé dans une grume.

Bouchain : partie de la coque, formant un angle plus ou moins vif, située à la jonction du fond et du flanc.

Brasse : mesure de la longueur comprise entre les deux mains, bras étendus à 180°. C’est une ancienne mesure utilisée dans la marine, valant en France 5 pieds, soit 1,624 m. Unité de longueur de 6 pieds, soit environ 1,83 m, utilisée en Angleterre et dans divers pays pour indiquer la profondeur de l'eau.

Le charpentier polynésien utilise l’écartement de ses bras pour mesurer.

Can : tranche d'une planche et, en particulier, d'un bordage.

Cheville: petite tige de bois utilisée pour boucher un trou ou servant à assembler les diverses pièces de construction d'un navire ; dans ce dernier cas on parle aussi de gournable, goujon, épingle, etc.

Commettre  : tortiller ensemble plusieurs brins de fibres pour confectionner un cordage. Autrefois les ligatures des pirogues de étaient essentiellement réalisées avec de petits paquets des brins de fibres de bourre de noix de coco torsadés puis assemblés en tresse.

Coque : ensemble de la charpente d'un navire et de son enveloppe extérieure.

Coque composite  : coque composée de plusieurs éléments assemblés longitudinaux.

Creux : profondeur intérieure de la coque.

Débarder  : transporter des bois hors de la coupe.

 Ebauche  : pièce en cours de fabrication.

Enlèvement  : trace en négatif laissée par un outil sur un objet travaillé lorsqu’on retire un copeau, une esquille ou un morceau de bois plus important.

Façonnage  : action qui consiste à couper les branches d’un arbre au sol afin de mettre nette la grume sur toute sa longueur.

Flotteur  : partie du balancier qui repose sur l’eau pour assurer la stabilité de l’embarcation.

Franc-bord  : partie de la coque située au-dessus de la ligne de flottaison.

Gournable : cheville en bois.

Grume  : tronc d’arbre abattu, ébranché, encore recouvert de son écorce, il est façonné et non encore équarri.

Hache : outil fixé à l'extrémité d'un manche qui sert à fendre, à couper, dont le tranchant est dans un plan parallèle à celui-ci. Cette définition peut être complétée par la forme du tranchant qui est symétrique pour la hache et, d’un seul côté pour l’herminette. La hache métallique a été apportée en Polynésie par les charpentiers accompagnant les premiers navigateurs européens.

Herminette : hache de charpentier à outil recourbé, dont le tranchant se trouve dans un plan perpendiculaire au manche. Autrefois, la pierre (ou un autre matériau pour le tranchant) était ligaturée sur une branche choisie et taillée à cet effet. Le principe n’a pas été abandonné mais le métal a remplacé la pierre et les travaux de force sont réalisés à la tronçonneuse. L’herminette qu’utilise les tāmuta polynésien est manufacturée à la différence de l’outil utilisé sur l’île de Wallis (où seulement la pierre a été remplacée par la lame métallique toujours ligaturée sur un manche traditionnel).

Lège  : se dit d’une embarcation sans chargement.

Lisse de plat-bord  : planche de faible section posée horizontalement sur le sommet des flancs. Le plat-bord est rarement terminé par une pièce rajoutée, il en est soit dépourvu ou soit, plus généralement, taillé dans la masse.

Monoxyle : ce dit d’un objet fait d'une seule pièce de bois. ( selon cette définition toute planche ou pièce de bois est monoxyle). Par extension, se dit d’une embarcation façonnée dans un seul tronc. Ce terme est employé si 90% (hors réparation) des œuvres vives, c’est-à-dire, immergées, est constitué par une seule et unique pièce de bois.

Mortaise  : entaille pratiquée dans une pièce de bois pour y engager le tenon d’un assemblage dit à tenon et mortaise.

Muraille : la muraille s'entend de tout ce qui constitue l'épaisseur du bord depuis la flottaison jusqu'au plat-bord.

 Pied : unité de mesure de longueur anglo-saxonne valant 12 pouces, soit 0,3048 m. Ancienne mesure de longueur d'environ 33 cm. Certains charpentiers polynésiens (notamment à Raivavae) utilisent encore ce système de mesure.

Pirogue de Raivavae  : embarcation longue et étroite à balancier, construite à partir de plusieurs pièces de bois taillées dans des troncs d’arbres d’essences différentes assemblées entre elles par chevillage, collage et ligatures, destinée à la pêche et au transport essentiellement dans le lagon, elle se caractérise par un balancier souvent à droite (contrairement aux autres pirogues de Polynésie) et une plate-forme à l’avant. La coque est généralement en 2 parties dans le sens transversal.

Pirogue  : terme générique désignant une embarcation légère, longue et étroite, souvent taillée dans un tronc d’arbre.

Pouce : ancienne mesure de longueur valant le douzième du pied, soit 2.54 cm pour les Anglo-saxons. Le tāmuta mesure en pouce mais avec le sien.

Poupe : partie arrière d'un navire.

Protubérance  : petite masse de bois, généralement plus ou moins cubique, laissée en relief dans le monoxyle. Les protubérances sont laissées pour supporter les bancs.

Proue : partie avant d'un navire.

Rainure : entaille, longue, étroite et profonde, pratiquée dans un tronc ou une grume. Les rainures sont utilisées pour faciliter l’évidemment des coques lors de leur construction.

Tenon  : extrémité d’une pièce de bois venant s’emboîter dans un trou, la mortaise, assurant l’assemblage entre deux pièces.

Tonture  : courbe longitudinale d’un navire. A la différence des pirogues de Wallis où le charpentier recherche un arbre avec une courbure prononcée et s’aide de la souche pour augmenter celle-ci en faisant reposer l’arbre abattu dessus, en Polynésie une légère tonture est obtenue en taillant dans la masse.


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