Communiqué de Presse n°4/2002


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La mémoire engloutie du Port de Valparaiso

Paris, le 25 octobre 2002.
Durant tout le mois de novembre prochain, un inventaire du patrimoine sous-marin de la Baie de Valparaiso (Chili) va être entrepris par une équipe franco-chilienne. L'action se déroulera dans le cadre d'une convention signée entre l'Université de la Mer de Santiago et le GRAN. Il s'agit de la première opération de ce genre réalisée au Chili. L'intérêt de cette entreprise réside dans son approche pluridisciplinaire : l'objectif est, non seulement de dresser un inventaire archéologique et historique des vestiges se trouvant dans la baie de Valparaiso, mais aussi de mener une étude des espèces végétales et animales fixées sur les épaves, ainsi que mesurer l'impact des épaves sur l'environnement. L'ensemble des informations recueillies est destiné à alimenter une base de données qui doit constituer un prototype permettant, à terme, de gérer l'ensemble du patrimoine sous-marin du Chili.

Le GRAN, en étroite coopération avec la société DRSM, est plus spécialement chargé de la mise en œuvre des techniques de prospection (magnétique et à l'aide d'un sonar latéral) pour lesquelles, il a acquis une maîtrise remarquable au cours d'une dizaine de campagnes de prospection en France métropolitaine ou dans les DOM-TOM.

La tâche est au demeurant considérable, puisque les recherches historiques en archives permettent d'évaluer le nombre des naufrages survenus dans la baie depuis le XVIème siècle, à environ 500. Il est vrai cependant que de nombreux de naufrages sont dus aux coups de vents violents de nord-ouest (appelés temporales), balayant une baie non protégée et entraînant l'échouage et la destruction des navires à la côte.

La richesse du contexte historique de l'histoire de Valparaiso en fait l'un des hauts lieux de “la géographie poétique universelle”. C'est pour cette raison, que le GRAN a décidé de proposer aux écoles et collèges de plusieurs départements, de participer à un projet éducatif dont l'objectif est d'intéresser les élèves aux thèmes qui seront exposés dans un Journal de bord bilingue et quotidien diffusé via Internet. En effet, depuis trois ans, le GRAN développe un concept de communication scientifique en temps réel, en diffusant ce type de journal pendant la durée de ses campagnes de recherche. Le journal sera visible sur le site Internet www.archeonavale.org et sera en général relayé par des institutions comme le Ministère de la Culture, l'UNESCO et le Palais de la Découverte. Il s'agit désormais, non seulement de diffuser ce journal, mais aussi de répondre aux questions des collégiens, via Internet.

Parmi les thèmes qui seront évoqués, outre le suivi quotidien des opérations, on trouvera : le passage du Cap Horn, l'apogée de la voile, les clippers, la ruée vers l'or, l'exploitation du nitrate, le mythe de Valparaiso, les prospections magnétiques, le sonar latéral, le système de référencement géographique (GIS), la biologie marine, l'environnement sous-marin, ...

Contacts :

FRANCE
Max Guérout
Groupe de recherche en archéologie navale, Paris
Email : granmax@archeonavale.org

Sébastien Eon
Aspects techniques & internet - Groupe de recherche en archéologie navale, Paris
Email : sebastien.eon@archeonavale.org

François Mariaux

CHILI
Diego Carabias
Email : dcarabias@gmx.net

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