Vue de la coque et de la cargaison Crédit photo: Antoine Chéné. Centre Camille Jullian, Aix-Marseille Université, CNRS
Amphores in situ Crédit photo: Antoine Chéné. Centre Camille Jullian, Aix-Marseille Université, CNRS
Caractéristiques
Construction
Administration
Equipage
Chargement
Voyage
Naufrage
Archéologie
Site
Nom et/ou n° du site archéologique:
Epave de la Madrague de Giens
Date de découverte du site :
1967
Nom de l'inventeur:
Ecole de plongée de la Marine Nationale
Localisation du site (Pays):
France
Localisation du site (Zone):
Baie de la presqu'île de Giens.
Latitude:
43° 2' ..
Longitude:
06° 6' ..
Géolocalisation
La géolocalisation est en cours de développement...
Localisation sur la carte:
Profondeur:
21 m
Vestiges apparents avant intervention:
Débris d'amphores dans un herbier de posidonies.
Fouille
Nature et date des interventions:
Fouille de 1972 à 1982.
Nom du responsable:
André Tchernia et Patrice Pomey.
Identification du site
Datation et moyens utilisés :
75-60 av. J.-C. Monnaies, terminus post quem fourni par un denier d'argent de L. Farsuleius Mensor ; lampes (10) datée vers le milieu du 1er siècle av. J.-C., céramiques.
Eléments ayant contribués à l’identification:
Amphore à vin Dressel 1 B et timbre P. Veveius P. f. Papus permettent d'identifier le point de départ du navire : la région de Terracine dans le Sud du Latium en Italie et le vin transporté : très probablement le Cécube l'un des meilleurs vins italiens de l'époque.
Construction en bois à franc bord, selon une technique bordé premier. Assemblage des virures de bordé par un système de languettes chevillées dans des mortaises pratiquées dans l'épaisseur du bordé.
Courte description des structures:
Quille de 40 cm de hauteur pour 35 cm de large, supportant sur deux râblures un double bordé (bordé int. de 6 cm d'épaisseur et bordé ext. de 4 cm) assemblé par languettes chevillées dans des mortaise, et des varangues dont une sur quatre environ est brochée sur la quille. En dehors de la zone du massif d'emplanture, une carlingue de 15,5 cm de haut pour 19 cm de large est encastrée sur les varangues. La membrure est formée d'une succession de membrures continues prolongeant les varangues et de membrures demi couple indépendantes. La coque est doublée de feuilles de plomb d?environ 2mm d'épaisseur. Le massif d'emplanture du mât est encastré sur les varangues, il mesure au moins 4 m de long pour une section de 45 cm de haut et 55 cm de large. Tonnage calculé d'environ 400 tonnes.
Mobilier archéologique
Inventaire des objets : matériel mobile d’armement:
Quelques rares amphores : Lamboglia 2 (timbre Q. Mae( ) An ( )), grecque de Chio ou rhodienne. Balance romaine en bronze, plomb en forme d'amphore. Poulies, caps de mouton, foyer en brique. Noix, noisettes, amandes, pommes de pin.
Inventaire des objets : objets personnels:
Monnaies.
Inventaire des objets : cargaison:
Environ 600 Amphores Dressel 1 B (de 3 types) ont été trouvées, vestiges d'une cargaison initiale de 4000 à 5000 amphores (si le chargement comportait trois couches) ou 6000 ? 6500 (s'il comportait quatre couches). Timbre : P. Veveius P. f. Papus le plus fréquent associé à différents noms : ACIME, SABINA, ASCLEPI, NICOLAVS. Bouchons de liège et scellement de pouzzolane portant des cachets géométriques. Au moins 287 vases de céramique campanienne réparties en deux groupes : céramiques d'argile claire (couleur chamois) et vernis mat du type campanienne B formes Lamb. 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, et 10 ; céramique d'argile grise à vernis peu adhérent du type campanienne C formes 5, 6, et 19. Des céramiques communes comportant : écuelles à paroi rectilignes, écuelles à parois convexes, assiettes, marmites et couvercles. Trois lingots de plomb à base rectangulaire, dos arrondi et cartouche en creux d'un poids voisin de 100 livres romaines (environ 30kg) caractéristiques de la production espagnole républicaine. Deux cartouches sont lisibles : L. CARVILI. L. F. HISPALI. MEN, et C.VTIVS.C.F.
Synthèse des apports de la fouille:
L'épave de la Madrague de Giens est l'épave antique la plus grande jamais fouillée. La fouille commencée au début des années 1970, a constitué une importante étape dans l'histoire de l'archéologie navale aussi bien pour ce qui concerne les techniques d'étude que sur la réflexion sur les principes et méthodes de construction navale antique.
Références
Publications:
- Hesnard, A., Note sur un atelier d'amphores Dressel 1 et Dressel 2-4 près de Terracine, dans Mélanges de l'Ecole Française de Rome (Antiquités) 89, pp. 157-168. - Gianfrotta, P.A., L'épave romaine de la Madrague de Giens, dans Archeologia Classica 30, pp. 306-313. - Liou, B., Pomey, P., Informations archéologiques, recherches sous-marines, Gallia, 43, 1985, pp. 559-567. - Pomey, P., Le navire romain de la Madrague de Giens. Comptes-rendus de l'Académie des Inscriptions, 1982, pp. 133-154. - Tchernia, A., Pomey, P., Hesnard, A., L'épave romaine de la Madrague de Giens (Var), CNRS, Paris, 1978, 122 p. - Tchernia, A., Les urinatores sur l'épave de la Madrague de Giens, dans Navires et commerce de la Méditerranée Antique. Hommage à Jean Rougé (Cahiers d'histoire, 33, 1988), 1989, pp. 489-499. - Tchernia, A., Pomey, P, Le tonnage maximum des navires de commerce romains, Archaeonautica 2, pp. 233-251.
