Journal de bord
Nouvelles 2004 - 2006 5 -11 décembre 2005
 
Photo : M. Guérout  

Second voyage à la Réunion, pour donner un nouvel élan du projet « Esclaves oubliés » ajourné l’année dernière pour des raisons administratives.

L’impulsion nouvelle a été donnée au projet par la perspective d’un financement privé. Si l’UNESCO a continué à nous soutenir depuis 2003, aidant nos recherches historiques par la signature de plusieurs contrats de recherche, nombre de choses ont cependant évolué au cours de l’année écoulée. Le changement le plus importante concerne le statut des îles éparses dont la gestion a été confiée le 3 janvier 2005 au préfet administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), fonction qui était jusqu'alors assurée par le préfet de la Réunion.

 
Saint-Denis - Le Barachois
Photo : M. Guérout
 
 
  Stèle érigée à St-Paul (sculpteur malgache).
Photo : M. Guérout

La visite au chef de cabinet du préfet a donc revêtu une importance particulière, et c’est à Saint-Pierre, dans le sud de l’île, où se trouvent les locaux de l’administration des TAAF, qu’a eu lieu cette rencontre au cours de laquelle tous les aspects du projet ont été évoqués.

Auparavant, des réunions avec les représentants des collectivités locales, du DRAC, le  nouveau directeur de Météo-France la Réunion et le chef du bureau transport de l’Armée de l’air avaient permis de renouer les fils et de remettre sur pied le schéma d’organisation qui était le nôtre l’année dernière.

Ce voyage coïncide également avec un colloque organisé par Sudel Fuma, directeur de la chaire UNESCO de l’Université de la Réunion, sur le thème des migrations de Madagascar vers la Réunion, auquel assistait Mme Thiel, du bureau de la « Route de l’esclave » à l’UNESCO. En marge du colloque, plusieurs sculptures symbolisant l’arrivée en 1663 des premiers émigrants malgaches et européens venant de Fort-Dauphin, furent inaugurées le 9 décembre, sur le quai Gilbert, par Alain Bernard Maire de Saint-Paul en présence de personnalités malgaches et d’une foule bon enfant. “Si la commémoration de l’esclavage se résumait à la commémoration de son abolition, alors il ne resterait plus rien de la mémoire de l’esclavage. Nous ne construirons pas la Réunion de demain sur le non-dit et la dissimulation, nous ne la construirons pas les uns contre les autres” déclara avec émotion le Maire dans son allocution.
L’autre objectif de ce voyage était de constituer sur place une équipe qui serve de relais pour l’organisation du projet en liaison avec les associations locales, cette mission a été accomplie au-delà de toute espérance et nous disposons maintenant d’une base très solide.

Rédacteur : M. Guérout

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