Journal de bord
Nouvelles 2004 - 2005
31 octobre 2006
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- Pas de plongée, mais une découverte cruciale -

La boucle de ceinture trouvée hier
Crédit photo : Max Guérout
La tente a été secouée par le vent qui a continué à souffler toute la nuit.
La houle fait le tour de l’île se séparant en deux trains de houle qui se rencontrent à son extrémité nord.
Cette convergence de mouvements est la cause de la formation de la langue de sable qui la prolonge, c’est aussi la raison pour laquelle cette extrémité, au gré des coups de vent, change de forme et de dimension.
Ce matin le choc des vagues autour de la pointe nord est spectaculaire.

Il va de soi qu’il n’y aura pas de plongée aujourd’hui, un rapide coup d’œil vers le site de l’épave a vite fait renoncer les plongeurs.
En conséquence, la surface de la fouille du site nord ne cesse d’augmenter puisque l'équipe terrestre s'en trouve renforcée.

Les trains de houle convergent à la pointe nord
Crédit photo : Max Guérout
Ce coup-ci, nous avons une grosse satisfaction car, pour la première fois depuis que nous creusons dans cette zone, il apparaît une structure cohérente au milieu d‘un chaos de blocs de corail effondrés.
La construction d’un petit bâtiment en béton, depuis démoli et comblé à l’endroit même des vestiges de l’habitat des naufragés, a considérablement perturbé la zone.
Nous pensons enfin tenir un élément de la construction érigée par les « oubliés malgaches », qui a échappé à la destruction lors de la construction du bâtiment moderne.
Pour mieux comprendre l’ensemble, nous avons également dégagé les ruines de celui-ci.

La Dream Team
Crédit photo : Max Guérout
Un foyer (?), entouré de plaques de « beach rock » disposées verticalement, contient un gros galet de lest qui a servi d’enclume ou de table à découper, l’épaisseur de cette couche de sable mélangé à de la cendre est d’environ 30 cm.

En continuant à dégager la zone, nous trouvons d’abord un gros tesson de céramique chinoise puis, à notre stupéfaction car il s’agit d’une zone de remblais, plusieurs récipients en cuivre.
Nous savions, par un article de journal daté de 1954, que les météos avaient fouillé l’une des « cases » et  que  « au milieu d’un humus formé par des détritus décomposés, ils ont découvert une gamelle en cuivre ancien (rapiécée en de multiples points) ».

Récipients en cuivre
Crédit photo : Max Guérout
Se sont-il alors débarrassé de ces récipients sans valeur pour eux, ou bien d’autres remaniements du sol ont mis au jour puis ré enseveli cette série de récipients ?

Nous mesurons notre chance d'avoir pu mettre au jour aujourd’hui ce témoignage rare.
L’un des récipients trouvé, qui ne compte pas moins de neuf morceaux rivés les uns aux autres, symbolise à lui seul les quinze années de survie.


Rédacteur : M. Guérout

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