Journal de bord
Nouvelles 2004 - 2005
18 octobre 2006
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-Les investigations continuent -

Poids de balance
Crédit photo : Joël Mouret

L’équipe à terre s’est concentrée sur le point haut de l’île; ce qui est très relatif puisque l’altitude n’est que de 5 à 6 m.
Nous savons en effet qu’après avoir occupé le côté ouest de l’île à proximité de l’épave, pendant la présence des français, les malgaches abandonnés se sont installés à cet endroit, situé au nord de l’île, peut-être pour mieux voir venir les navires ou peut-être aussi pour se mettre à l’abri des inondations qui peuvent se produire au passage d’un cyclone.
 
Plusieurs visiteurs décrivent leur habitat abandonné en 1776, et nous disposons aussi de deux photos médiocres prises en 1954 au moment de l’installation de la station météo. Les murs de cet habitat ont encore plus d’un mètre de hauteur.

Sillon
Crédit photo : Cyril d'Andrea

Mais l’inconvénient est que c’est précisément à proximité de ce même point haut qu’une première station et un phare ont été installés avant d’être presque entièrement détruits par un cyclone en 1956.
La construction de la nouvelle station, puis les aménagements successifs, ont bouleversé le paysage, rien ne permet de reconnaître l’emplacement de cette construction, ni des tombes observées en 1851 par le Commander Parker de la Royal Navy.

Nous choisissons donc l’un des endroits qui nous semble le moins transformé et creusons une tranchée à la recherche de la base d’un mur. Mais, rien de semblable n’est apparu aujourd’hui dans le sous-sol encombré de débris divers… Les seuls indices intéressants sont  la présence, sous la couche « moderne », d’un fragment de brique provenant du four et une zone de rejet de débris de tortues (au moins deux) sur un sol situé à 60 cm de la surface.

Plongeur effectuant un relevé
Crédit photo : Cyril d'Andrea

En mer, un schéma d’ensemble de la zone où les vestiges de l’Utile ont été dispersés a été réalisé, avant que la position de chaque objet ne soit triangulée, permettant de dresser une carte précise du fond.
Depuis le bord de plage, trois sillons perpendiculaires au trait de côte ont été creusés dans le corail par l’eau qui doit se retirer après chaque vague qui s‘abat sur le plateau corallien.
Ces sillons mesurent une centaine de mètres de long et se terminent à une profondeur de 5 et 6 mètres. Un peu plus bas, les roches libres ont creusé des cuvettes d’une vingtaine de mètres de diamètre dont les parois sont abruptes. Nous espérons que ces cuvettes ont fonctionné comme un piège pour les objets les plus lourds.
Les plongeurs commencent à s’accoutumer à leur environnement, et les vestiges de l’épave leur deviennent plus familiers.

Nouvel échange avec les classes de 4ème 7 et 4ème 8  du collège de Cuers, qui nous posent des questions auxquelles des réponses ont été apportées sur le forum. Nous avons également reçu aussi quelques messages d’encouragement des lecteurs du journal en ligne, merci à eux.

Rédacteur : M. Guérout

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